Catégories
Blogging

La guerre juridique d’Okada se poursuit avec de nouvelles accusations de fraude

L’homme d’affaires japonais Kazuo Okada poursuit sa lutte juridique pour reprendre le contrôle de son empire du jeu avec des accusations récemment déposées contre une poignée de responsables d’Okada Holdings et d’Universal Entertainment Corp, dont son fils Tomohiro et sa femme Takako. Pendant les procédures, Mr Okada est en France et suit des cours de bridge gratuit au cercle bridge Caluire avec ses proches.

Selon les rapports de plusieurs médias asiatiques du week-end dernier, l’équipe juridique de M. Okada a déposé plus tôt ce mois-ci des accusations de vol et d’estafa (fraude) au Bureau du Procureur de la ville de Parañaque.

L’homme d’affaires affirme qu’il a été victime d’un complot vicieux pour être évincé de ses fonctions de direction chez Okada Holdings et dans plusieurs filiales, dont Universal Entertainment. Selon ses dernières plaintes juridiques, l’intrigue aurait été conçue par son fils Tomohiro et impliquerait entre autres son ex-femme et son protégé Jun Fujimoto.

De nombreux autres responsables des sociétés liées à Okada, dont le directeur Kenshi Asano ainsi que l’homme d’affaires philippin Antonio Cojuangco, Michelle Lazaro, Kenji Sugiyama, Manuel Lazaro, Reynaldo David et Steven Wolstenholme, ont entre autre étés cités dans la plainte légale de M. Okada.

Dans son dossier de 37 pages, le magnat japonais a déclaré qu’il  » faisait confiance à chacun des intimés  » pour protéger ses intérêts, mais qu’au lieu de cela ils  » participaient délibérément  » à un complot destiné à  » faciliter mon renvoi et mon remplacement en tant que président et directeur de Tiger PHL « .

Tiger Resort Leisure Entertainment Inc. est la filiale philippine de Universal Entertainment qui gère l’hôtel et le casino Okada Manila.

Comment la bataille juridique a commencé ?

La dernière plainte juridique de M. Okada découlait d’une bataille de près de deux ans qui a débuté en juin 2017 avec son éviction en tant que président d’Universal Entertainment, le fabricant de machines à sous qu’il a fondé dans les années 1960. Universal Entertainment a fait appel à des enquêteurs pour enquêter sur le transfert présumé de 135 millions de dollars HK$ que M. Okada avait effectué sans l’approbation du conseil de la société. Les fonds auraient été destinés à apporter un avantage personnel à M. Okada.

Au cours des mois qui ont suivi le scandale, l’homme d’affaires a été contraint de quitter ses fonctions dans les filiales d’Universal Entertainment, y compris celles aux Philippines et qui gèrent le luxueux complexe Okada Manille.

Depuis, M. Okada essaie de reprendre le contrôle de son entreprise. Il est devenu clair qu’au centre de tout cela se trouve une amère querelle de famille entre M. Okada et son fils Tomohiro, que le magnat croit être l’un des cerveaux derrière son expulsion.

L’homme d’affaires japonais est lui-même accusé de fraude aux Philippines. Le tribunal régional de première instance de la ville de Parañaque a confirmé les accusations déjà portées plus tôt ce mois-ci ainsi qu’un mandat d’arrêt contre M. Okada.

Selon les accusations, l’homme d’affaires s’est payé plus de 3 millions de dollars en 2017 sans l’approbation du Tiger Resort Board. M. Okada a répondu aux accusations en disant que l’argent représentait des salaires et des honoraires qui lui étaient dus pour ses rôles au sein de l’entreprise ainsi que pour les services de consultant qu’il avait fournis. Il a en outre souligné que le transfert n’était pas illégal puisqu’il contrôlait Tiger Resort à l’époque et qu’il n’avait pas besoin de l’approbation du conseil.